dimanche 23 juillet 2017

L'Ile au Trésor de Robert Louis Stevenson



A la mort du pirate Billy Bones, le jeune Jim Hawkins met la main sur une carte au trésor et décide de partir à sa recherche à bord de l'Hispaniola. 
Mais Jim et ses compagnons ne sont pas les seuls à vouloir faire main basse sur le trésor et devront affronter certains membres de leur équipage, dont le terrible pirate John Silver.


Depuis un petit moment, j'ai littéralement l'impression de m'embourber dans mes lectures. 
Tout a commencé avec Moby Dick d'Hermann Melville. Offert pour mon anniversaire, je brulais d’impatience de le lire, attirée par la couverture magnifique et le résumé qui me promettait une aventure extraordinaire en mer. 
Alors je me suis jetée sur ce pavé de 900 pages, qui m'a très rapidement ennuyé ! Je ne vais pas m'étaler sur le sujet puisque j'espère faire un article sur ce livre, mais au bout de 250 pages, j'ai saturé et j'ai décidé de faire une pause. Je ne veux pas l'abandonner et persévérer, mais je sentais mon engouement pour la lecture dépérir au fil des pages. 
Frustrée de ne pas vivre ma grande aventure, je me suis alors tournée vers L'Île au Trésor
Et encore une fois... l'aventure n'était pas au rendez-vous. Ce n'est pas une déception, c'était plutôt plaisant mais ça reste pour moi une lecture axée jeunesse. 

Le livre est assez court, les personnages n'ont rien de bien extraordinaires et l'écriture est plutôt passe-partout. 
J'ai passé un bon moment, mais j'avoue que l'ennui n'était pas très loin. 
Je ne sais d'ailleurs pas trop quoi dire sur cette lecture que je n'ai ni aimé ni détesté, si ce n'est qu'elle reste légère, parfaite pour se vider la tête et embarquer pour une joyeuse expédition en mer. 

Je ne me suis pas particulièrement attachée au personnage principal, Jim Hawkins, qui, comme dans beaucoup de livres courts, n'a pas le temps d'évoluer, et pour ce qui est des autres personnages, je les trouve assez nombreux pour si peu de pages et leur sort ne m'a pas vraiment intéressé. 

En général, je n'aime pas les histoires aussi courtes et L'Île au Trésor en est le parfait exemple. 
On ne fait que survoler l'histoire, les personnages ne sont pas approfondis et les événements s'enchainent si vite qu'on a du mal à s'en imprégner. Aussitôt arrivés sur l'île, aussitôt repartis. 
J'aurais voulu vivre pleinement le voyage en mer à bord de l'Hispaniola, me retrouver à parcourir l'île sous une chaleur accablante, à percer les secrets de la carte au trésor et entendre les pirates parler des légendes des mers ou de capitaines sanguinaires. 
Mais non, le voyage se fait en deux temps trois mouvements, la découverte du trésor ne prend que quelques lignes et il est surtout question de survit face à une mutinerie 

Je pense que ce livre reste très bon pour un jeune public et une bonne mise en bouche pour ceux qui veulent s’essayer aux histoires de pirates. 

Je crois que pour le moment je vais laisser de côté les voyages en mer et me vider la tête avec autre chose pour pouvoir appréhender Moby Dick sous un nouveau jour ! 

Madame C.

mercredi 5 juillet 2017

La Dame aux Camélias d'Alexandre Dumas fils



Lors d'une soirée, Armand Duval s'éprend de la courtisane Marguerite Gautier. Les deux amants vont connaitre un amour sincère et passionné, l'un oubliant la réputation de sa famille, l'autre prête à abandonner sa vie tumultueuse. Mais cet amour interdit ne sera pas sans embûches. 


"Disparaissant dans notre amour, nous étions comme deux plongeurs obstinés qui ne reviennent à la surface que pour reprendre haleine". 

Ça faisait longtemps que je n'avais pas pleuré en lisant un livre. Il est rare que ça m'arrive mais parfois, le choix des mots est si bien maitrisé qu'il m'impacte au point de verser quelques larmes.
J'avoue qu'ici, j'en ai versé plus d'une tant la fin est bouleversante et pourtant au départ, je trouvais que cette histoire d'amour arrivait un peu comme un cheveu sur la soupe.
J'avais l'impression de voir une petite fille accepter de jouer avec un petit garçon qui lui demandait d'être son amoureuse.

Et puis après quelques pages, j'ai compris.
Marguerite n'est pas le genre de femme qu'on amadoue avec de belles paroles. Elle connait trop bien les hommes pour croire aveuglément à leurs discours. Alors dès qu'elle rencontre Armand, jeune et naïf, elle voit en lui une chance d'être aimée pour ce qu'elle est et non pas pour ce qu'elle a à offrir.
Armand est sa dernière chance de connaitre le véritable amour.

"Devant vivre moins longtemps que les autres, je me suis promis de vivre plus vite".

Alors Marguerite et Armand vont vivre un amour sincère, ardent et passionné. Lui se moque de sa réputation de courtisane et n'hésite pas à défier sa famille, elle, abandonne sa vie luxueuse et débridée pour la pureté de leur amour.
Malgré quelques longueurs au milieu du livre, ce couple est vraiment plaisant à suivre.
Dès le début on connait le dénouement de leur histoire (on apprend dès les premières pages que Marguerite a succombé à sa maladie, c'est Armand qui racontera leur histoire à un inconnu) et pourtant, on l'occulte complètement tout au long du livre. Comme les personnages, on a l'impression que leur amour vaincra la maladie de Marguerite, on veut que ce soit le cas, mais malheureusement, le destin les rattrape.

Si Armand m'a souvent agacé par sa naïveté, il reste tout de même le seul homme désintéressé que Marguerite ai connu.
Quant à elle, elle est loin de l'image de la simple courtisane vénale. Elle sait jouer de ses charmes pour amadouer les hommes et ne leur offre que ce qu'elle accepte de leur donner, mais elle est capable d'avoir des sentiments sincères pour Armand.
Elle est capable de sacrifices bien plus nobles que de mener une vie vertueuse pour se repentir. Son courage et sa force ont de quoi émouvoir fasse à la bassesse et la stupidité d'Armand.
Non vraiment, la limite est mince avec lui entre la naïveté et la stupidité. Je suis dure avec lui, mais au final, je trouve qu'il ne la méritait pas tant que ça et malgré sa position méprisée de courtisane, Marguerite vaux bien mieux que lui !

Ça reste néanmoins une belle histoire d'amour et si vous avez aimé Moulin Rouge, je pense que vous aimerez cette histoire (par contre, ne vous imaginez pas la vie de cabaret avec des chansons d'amour et des paillettes).
J'ai lu qu’apparemment, Baz Luhrmann n'a jamais affirmé s'être inspiré de La Dame aux Camélias pour son film, pourtant, on  retrouve beaucoup de similitudes ! 

Il faut également savoir que La Dame aux Camélias, Marguerite Gautier, a vraiment existé. Il s'agit d'une courtisane du nom de Marie Duplessis, qui fut la maîtresse de l'auteur. Comme l'héroïne du roman, elle a succombé à la phtisie (à l'âge de 23 ans) dans l'indigence et l'oubli, elle qui fut autrefois célèbre dans tout Paris.

Madame C.